S'entrainer précis au cardio-fréquencemètre.....

 

   L'erreur principale faite par une majorité d'athlète est souvent l'absence de repères et donc des allures d'entrainement (foncier notamment trop élevées), on cherche à améliorer sa vitesse moyenne à chaque sortie ou encore son chrono sur un footing type...etc...grossière erreur....Les meilleurs cyclistes professionnels font des sorties de 100 bornes à 28-30 de moyenne, ce qui semble ridicule par rapport aux allures qu'ils sont capables de maintenir sur les courses !

Dans l'entrainement d'endurance, il me semble que le cardio-fréquencemètre est un outil d'aide à la préparation indispensable....

Pourquoi ? Parce que tout  bêtement, il vous permet à chaque instant, d'un simple regard, de faire le point sur ses pulsations et d'en tirer un enseignement immédiat, en direct !

Je donne un exemple, vous partez sur une sortie travail endurance de base longue (genre 120 kms de vélo), foncier pur, ou vous savez que la "bonne intensité" se situe à 65-70% de FC max soit quelque chose comme 120-130 pour ce qui me concerne, ce sera 135-140 voire 145 pour d'autres (reste à le déterminer....La FC max se mesure dans l'effort max : test sur 1500m-2000m ou alors plus approximativement se détermine par le fameux 220-age).

Il apparait que sur ce genre de sortie foncière, on travaille parfaitement bien (si toutefois on s'applique techniquement sur le geste !) à 70% de FC max et qu'il n'est en aucun cas nécessaire d'aller plus haut pensant "mieux" travailler....Aller au delà est souvent dommageable car l'athlète finit sa sortie fatigué, vidé et aura du mal à redémarrer le lendemain, c'est donc contre productif !!...Or si l'intensité est bien respectée les journées peuvent s'enchainer facilement et donc la régularité dans l'entrainement ammènera aux progrès et surtout le respect des allures évitera le "surentrainement".

 

Donc sur une séance, on peut "varier les plaisirs", c'est à dire "panacher" les sollicitations, travail de fréquence jambes en vélo au seuil aérobie (SV1 ou 65-70% de fc max), avec quelques bosses passées en force sur des durées courtes, quelques pancartes au sprint...etc...et c'est une très bonne chose par contre, on ne peut guère se l'accorder sur des sorties très longues (100-150- 200 kms) car toute accélération franche tapera immédiatement dans les réserves de glycogène musculaire et donc le final risque d'être dur !

 

Les utilisations du sport-tester :

- Maitriser une allure de foncier (on en a parlé)

- Déterminer ses allures seuil anaérobie (sur une course par exemple : un 15-20 kms pour pouvoir le travailler précisemment à l'entrainement ensuite)

- Mesurer ses temps de récupération après des efforts intenses donnés et mesurer du coup sa progression éventuelle.

- Mesurer une éventuelle fatigue (qui se repère lorsque l'effort semble pénible et surtout aussi lorsque le pouls n'arrive pas à monter ! C'est le moment ou il faut savoir se dire que la séance intensive prévue à l'origine pourra se faire un autre jour !)

- Calculer ses temps de récup...Au lieu de s'imposer une durée de récup après chaque fraction, on s'impose de redescendre à une valeur cible en récup active (de l'ordre de 130 puls)...C'est entre parenthèse ce qui me semble le plus favorable à de grands progrès, et on est là réellement dans la personnalisation de l'entrainement et non pas à suivre un plan impersonnel qui n'est pas forcément adapté à ses propres qualités...

- Comprendre les effets de chaque critère, j'augmente la fréquence de jambes en vélo, j'augmente les puls, j'augmente le braquet à vitesse égale, je baisse en puls, je roule dans les roues, je perds 20 puls par rapport au moment ou je roule devant etc....

 

Bref, un outil très bon marché qui DOIT faire partie de votre équipement au même titre qu'un bidon en vélo ou une paire de gants lorsque l'air est froid.....Suivez mon conseil et vous vous entrainerez individuellement de plus en plus précisemment.....

 

"Le triathlon, c'est une formidable école de la connaissance de soi"....OJ


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